22 Novembre 2015
Crayons-pastels Faber Castell Pitt (je me rend compte qu’il y en a beaucoup !)
L’esquisse est faite à main levée. Je le dis souvent mais dans ces cas là il faut savoir se détacher de son sujet et le voir comme un ensemble de formes géométriques. Comme une sérier de triangles, de demi-cercles. Essayer de voir quels sont les angles, comment sont les courbes, est-ce qu’il y a des parallèles… Utiliser tout ça comme des points de repères.
Je commencer par tracer un pétale tel que je le vois en m’efforçant de le placer sur ma feuille de façonà ce que mon sujet final soit centré. Ce n’est pas forcément facile, ça vient avec l’expérience.
Quand le premier pétale est tracé, je l’utilise comme un repère, une référence pour faire le second. Il m’aide à ce que mon second pétale soit de la bonne taille, mais aussi il m’aide à le placer au bon endroit. Plus j’avance, plus j’ai de points de repères pour construire ma rose. J’aurais beaucoup de difficultés si je devais faire par exemple tout le contour de la rose puis détailler l’intérieur. Pour moi -mais c’est personnel- il est bien plus simple de faire ma rose petit à petit, pétale après pétale, plutôt que faire tout le contour et détailler ensuite l’intérieur.
Au niveau du matériel, je travaille sur Pastelmat format 24*30cm couleur blanche. On voit une ligne verticale à gauche de la rose, il est un peu abîmé. Ca peut arriver dans un bloc de feuilles, évidemment je ne peux pas l’utiliser pour mes commandes donc je le garde pour mes dessins personnels.
Je fais l’esquisse avec un crayon rose de chez Faber Castell Pitt.
Pour ce dessin de rose j’ai utilisé les bâtonnets beaucoup plus qu’à mon habitude. J’adore les crayons pastels, je les utilise en priorité, mais j’avais le sentiment que la texture veloutée des bâtonnets se prêterait très bien aux pétales de la fleur pour leur donner justement cet aspect doux et irisé.
J’ai donc commencé à créer mes pétales uniquement avec les bâtonnets Sennelier, puis j’ai utilisé les crayons par dessus, du moins pour les plus grandes zones.
Il faut dire que les bâtonnets sont très bien sur des grands formats, mais là c’était quand même assez petit. Donc pour les plus gros pétales ça allait, par contre quand il a fallut s’attaquer au coeur de la fleur c’était presque impossible. Même si l’arête est fine, pour les tous petits détails c’est beaucoup plus pratique et agréable de travailler avec la mine bien affûtée d’un crayon-pastel.
Au niveau des couleurs je ne vais pas pouvoir vous donner les numéros exacts des bâtonnets utilisés puisque j’utilise ceux d’un coffret qu’on m’a offert et ils n’ont pas d’étiquettes. Donc je me sers dedans et c’est vrai que je ne sais pas du tout quelle est la référence de chaque couleur, par contre je vous donne la référence du coffret et les numéros des crayons sur mon blog.
Globalement j’ai différentes nuances de rose, du rose pâle au bordeaux, du lavande, du fushia.. Et pour les ombres j’ai utilisé du mauve, du bleu foncé et du noir. Sans oublier le blanc pour la lumière intense. Il n’y a pas de pétale blanc sur cette rose, mais je l’ai utilisé pour apporter de la lumière et pour faire les nervures.
Pour la création des pétales en eux-mêmes, une fois que j’ai posé mes couleurs de base sur le pétale, je les fonds un peu avec les doigts ou l’estompe pour avoir un joli dégradé. Une fois que c’est fait il me parait important de faire des courbes par dessus, c’est à dire des lignes fines qui vont suivre le mouvement du pétale.
L’objectif c’est de reproduire les nervures de la fleur, mais c’est aussi ça qui va lui donner un aspect retombant vers l’extérieur. Alors ces lignes peuvent être soit de la couleur du pétale en nuance de roses, soit selon les endroits, bien blanches si on veut en faire un reflet lumineux par exemple. Ce sont elles qui donnent le volume de la fleur et à mon goût personnel ce sont elles qui font le charme du dessin.
L’arrière-plan est assez différent de ce que je fais habituellement puisqu’il comporte des petits motifs. J’ai commencé par passer une couche de blanc sur tout le papier pour le recouvrir d’une pellicule qui facilite l’estompe (ceci est valable pour le Pastelmat, mais pas très utile pour les papiers lisses tels que Canson ou Murano). Ensuite j’ai tracé des petites lignes bleues, je les ai estompées et j’ai repassé du blanc entre les lignes et à nouveau estompé aux doigts.
L’objectif était d’avoir un arrière-plan très clair, très lumineux qui ne prenne surtout pas le pas sur la rose puisque c’est elle la star. Le fond doit toujours mettre en valeur le sujet et non pas distraire l’oeil.
Du coup j’ai uniquement utilisé ces deux bâtonnets, le blanc et le bleu. Une fois que le fond m’a plu, j’ai repris toutes les bordures de ma rose puisque quand on fait l’arrière-plan en dernier ça a tendance à flouter les limites du sujet.
ROSE AU PASTEL SEC