La préparation du support avec le liquide blanc.
Comme son nom l' indique, le liquide blanc (également appelé blanc magique ) est une peinture fluide , ou médium qui reste transparent et a pour but d’empêcher la peinture de sécher rapidement ,mais aussi de lui donner de la souplesse avec une consistance qui ressemble à de la crème . Cela signifie qu'il est facile à appliquer et à mélanger avec d'autres couleurs, à la fois sur et hors de la toile. Il est souvent utilisé comme première couche dans un tableau, pour créer une surface ou l’on peut travailler humide sur humide , même avec de la peinture acrylique.
Le ciel crépusculaire et le reflet dans l'eau
La préparation de la sous -couche des montagnes avec le couteau asymétrique.
Le mélange de base est composé de noir, de bleu de Prusse, de rouge cramoisi et de brun Van Dyck. Cette teinte se dépose avec l’arête du couteau sur les flancs de la montagne, puis est étirée, sans forcer, avec la brosse souple sur la surface à recouvrir. Cette opération est rendue possible grâce à la présence du blanc liquide qui permet à la peinture de glisser sur le support.
Peindre les parois rocheuses
Associer, sans trop le mélanger: blanc de titane et noir d'ivoire, pour obtenir un gris marbré, que l'on va déposer avec le couteau, sans appuyer, sur la couleur de fond, pour former les versants éclairées par le soleil. Pour les versants à l'ombre, on préférera un gris bleu, composé de blanc, de bleu de Prusse, de noir, de brun et de rouge cramoisi. C'est avec l’arête du couteau et la peinture étirée que l'on crée le contraste, ombre-lumière des versants.
Pour les collines du plan intermédiaire, on utilise le même processus et le mélange de la sous -couche qui a servi à la préparation des montagnes. Il en est de même pour le terrain plus plat, qui se rapproche de l'avant plan, en prenant soin d'y ajouter:
- un peu de blanc liquide, pour éviter que la peinture ne sèche.
- Un peu plus de bleu et de noir, pour différencier les plans successifs et pour créer la profondeur de champ.
- D'effectuer l'opération avec la brosse souple, en pensant aux reflets dans l'eau.
Esquisser la végétation
Sur les derniers plans successifs, faire apparaitre la végétation en mélangeant le jaune de cadmium et le sap green (vert profond) et en tapotant la surface de la toile avec le pinceau large.
Souligner les berges
Avec l’arête du couteau ,chargée d'un mélange de blanc liquide et de rouge lumineux .
La teinte de base pour préparer les mélèzes et les buissons du premier plan
Le mélange préconisé se compose de noir, de bleu de Prusse, de vert phtalo et de rouge cramoisi. Utiliser le pinceau éventail pour réaliser arbres et la brosse pour les arbustes. La peinture sera étirée avec le pinceau souple pour simuler les reflets dans l'eau.
Les buissons et le feuillage des arbres éclairés par le soleil couchant
Le médium blanc est additionné de vert (sap green), à cette base, on ajoute soit du jaune de cadmium, soit du jaune indien ou de l'ocre jaune pour obtenir diverses teintes de vert lumineux, qui donneront du volume aux buissons et aux arbres, à l'exception des zones ombragées. L'effet est obtenu soit en tapotant vivement les mélanges sur la toile (buissons) ou bien avec le pinceau éventail (mélèzes) , on obtient ainsi un panel de feuillages.
Branches, branchages et troncs
Le médium (liquide blanc) et la terre de Sienne brûlée déposés avec l'arête de la spatule vont dessiner les parties lumineuses du bois.
Peindre les berges
Avec du brun Van Dyck et la spatule , sous les buissons du premier plan. Éclaircir par endroits, avec un mélange de blanc et de brun. La limite terre -eau est soulignée de blanc.