1/ Degas, un peintre impressionniste ?

Considéré comme une figure de l’Impressionnisme, Degas se distingue pourtant des artistes du mouvement. Préférant les éclairages artificiels à la peinture de plein-air, caractéristique de l’Impressionnisme, le peintre ne rejoint le groupe que pour lutter contre l’académisme. « Si j’étais le Gouvernement, j’aurais une brigade de gendarmerie pour surveiller les gens qui font du paysage sur nature... » aurait-il même déclaré.

2/ Affecté par un problème de vue, le peintre se tourne vers la sculpture

Souffrant d’une maladie oculaire grave, Degas perd progressivement la vue à partir de 1870. Ce handicap incite le peintre à s’essayer à de nouvelles formes de création, notamment la sculpture. Prolifique, il produira plus de 150 œuvres dont quelques merveilles telles que La petite danseuse de quatorze ans.

 

3/ Avant de devenir peintre, Degas rate ses études de droit

Avant de devenir peintre, Degas est poussé par son père à faire des études de droit. À la grande déception de sa famille, il les abandonne rapidement, préférant passer ses journées au Louvre pour y copier des tableaux, les œuvres de Rembrandt, de Dürer ou de Goya notamment.

4/ Degas, un photographe passionné

A la fin de sa vie, Edgar Degas expérimente une technique artistique toute nouvelle à l’époque : la photographie. Enthousiasmé par les possibilités offertes par ce nouveau médium, au point d’abandonner les pinceaux pendant un an, il passa de longues heures derrière l’objectif. Son thème favori ? Des danseuses saisies lors de leurs étirements.

5/ Degas : un célibataire endurci

Bien qu’inspiré par les figures féminines, les ballerines en particulier, Degas ne s’est jamais marié. S’il aime représenter des femmes nues, le peintre redoute les rapports charnels. Il craint en effet d’attraper la syphilis qui faisait des ravages. Traitant rudement ses modèles, les peignant sans coquetterie, le peintre jouit à l’époque d’une réputation d’indécrottable misogyne.

 

6/ Degas, un classique controversé en son temps

Degas n'a pas toujours été l’artiste célébré qu’il est aujourd’hui. La présentation en 1881 de sa sculpture La petite danseuse de quatorze ans a été à l’origine d’un scandale. Cette dernière casse en effet tous les codes de l’époque. En cire et non en bronze (avant remoulage), elle arbore de vrais vêtements et de vrais cheveux. Les critiques pleuvent, accusant la statue de tenir « du singe, de l’Aztèque et de l’avorton ».

7/ Degas, un peintre fasciné par les danseuses

Souvent surnommé « le peintre des danseuses », Degas a réalisé pas moins de 1 500 œuvres représentant des ballerines. Pourquoi ? Il s’agissait d’abord de satisfaire un objectif artistique. « On ne comprend pas que la danseuse a été pour moi un prétexte à peindre de jolies étoffes et à rendre des mouvements » déclare-t-il à son ami Ambroise Vollard.

 

8/ Les statues de Degas ont failli disparaître

Peu exposées de son vivant, les 150 sculptures de Degas n'ont été retrouvées qu’à sa mort. Ces dernières auraient pu cependant ne jamais nous parvenir : en effet, la cire à partir de laquelle elles ont été produites est un matériau très difficile à conserver. L’intervention du sculpteur Albert Bartholomé, qui conseilla de les couler en bronze, a permis de les sauver.

9/ Degas, un patronyme à l’histoire insolite

D’origine italienne par son père, le peintre est né sous le patronyme « de Gas ». Hérité de son grand père Hilaire de Gas, ce n’est pourtant pas le vrai nom du peintre. Fuyant la Révolution française en Italie, son grand-père décide en effet, pour justifier son exil, de séparer son nom. En choisissant Degas, le peintre n’a fait que reprendre son nom d’origine.

 

10/ Un peintre sensible aux réalités sociales

Souvent considéré comme un peintre bourgeois, Degas fut aussi un observateur de la misère de son temps. Son œuvre Les repasseuses, saisissant deux blanchisseuses accablées par la fatigue, en est un bon exemple. Faisant échos aux préoccupations sociales de l’époque, celles de Zola en particulier, les deux ouvrières peintes par l’artiste témoignent du regard aiguisé qu’il pouvait porter sur les classes pauvres.