Il s’agit pour cet exemple, d’une commande d’une amie qui souhaitait que je réalise le portrait de son chat. Elle m’a fourni pour cela plusieurs photographies numériques d’assez bonne qualité de détail.
J’ai eu un peu de mal dans le choix des couleurs parce que je n’ai pas vu le chat en vrai et que sur chaque photo le pelage ressort différemment en fonction de la lumière. J’ai donc décidé de rester assez proche de ma photo de base tout en m’aidant des autres clichés pour respecter au maximum la couleur réelle du pelage.
J’ai choisi d’utiliser 7 couleurs + du noir et du blanc
Noir ivoire
Blanc Permanent
Terre de cassel
Terre d’ombre naturelle
Ocre citron
Brun de Tolède
Jaune indien
Rouge de chine
Bleu faïence
J’ai décidé de travailler en partant d’un fond coloré pour donner une unité chromatique de base à mon dessin et peindre en faisant monter les valeurs.
J’ai donc peint mon fond avec un mélange de brun de Tolède, Terre de Cassel et Terre d’ombre naturelle.
Quand mon fond a bien séché, je reproduis mon dessin. Je me suis contentée ici de tracer les contours du chat et de mettre en place ses yeux et son museau avec un crayon Conté blanc.
Le travail de peinture peut commencer.
Je peins avec un pinceau n°0, un poil correspondant à un coup de pinceau. Ce n’est que pour le plastron que j’utiliserai une petite brosse.
Ce que je fais en général, c’est que je pars des yeux pour progressivement m’éloigner concentriquement vers l’extérieur.
J’aime assez travailler dans le détail petit bout par petit bout, cela me permet de voir avancer le dessin de façon concrète. Mais on peut tout aussi bien décider de travailler sur l’ensemble de l’œuvre couche par couche, plutôt que dans le détail zone par zone comme je le fais. Ce n’est qu’une question de méthodologie de travail.
Je pose donc les premières couches de couleurs que je vais retravailler en superposant d’autres couches de couleurs différentes afin de reproduire l’aspect du poil par de multiples superpositions.
Dans la mise en couleur, j’aime bien aussi m’attaquer au regard dès le début. C’est ce qui va faire vivre ma peinture avant même qu’elle ne soit terminée et me donner un point d’ancrage tout au long de la réalisation.
Pour donner vie au regard de votre modèle, il faut jouer sur la transparence et la lumière de l’œil.
Astuce, je regarde mon travail dans une glace tout au long de la réalisation, cela me permet de voir les défauts de proportion ou de mise en valeur de mon œuvre.