À la frontière du XIXe et du XXe le célèbre Qi Baishi (1864-1957) reste amoureux du lavis, se permettant seulement de le colorer légèrement. Ses thèmes également sont classiques : fleurs, insectes, cigales, crevettes. Son pinceau a la vivacité d’un Shitao et d’un Bada Shanren. Le travail des encres est varié pour dire le subtil entrecroisement des pattes et des antennes de ces crustacés. Le maniement du pinceau témoigne d’un savoir calligraphique et pictural que Qi Baishi, issu d’un milieu pauvre, a acquis au cours d’une vie de travail. Sa renommée aujourd’hui est universelle et Picasso le saluait comme le peintre de l’Orient. Ses œuvres atteignent sur le marché de Hongkong des prix variant entre 300 000 et 1 million de dollars.
L’œuvre ci-dessous a les dimensions suivantes : 47x 35. Ces écrevisses sont à la fois réalistes – leurs anatomies sont scrupuleusement représentées, nombre de pattes, nageoire caudale antennes, carapace – et poétiques grâce aux jeux d’encres et à l’élégance des mouvements.