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Le blog de lapalettedecouleurs.over-blog.com

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Des milliers de vidéos pour vous aider à comprendre le dessin et la peinture (aquarelle, huile, acrylique), mais aussi l'écologie des cours d'eau, la lecture en écoutant de la musique relaxante

Publié le par laurent
Publié dans : #corps humain, #huile, #techniques peinture

 

Dessin et peinture - vidéo 2914 : Comment réussir un portrait en estompant progressivement les couleurs ? - peinture à l'huile.

 

1ere étape : Le dessin

Le choix de la préparation du dessin dépend des capacités du peindre à entreprendre cette étape qui est cruciale pour la ressemblance. La technique peut se réaliser soit:

- A main levée en prenant des repaires pour donner la ressemblance au visage.

- A mettre au carreau le dessin en utilisant la proportionnalité, si l'on utilise une photo.

 - Avec l’aide d’un projecteur. Cet outil permet d’avoir un dessin reproduit rapidement à l’identique.

2e étape : Le Lavis

Le lavis permet de positionner les nuances, les ombres et les lumières grâce à un « jus » formé par des couleurs diluées. On place des surfaces de différentes valeurs que l'on va fondre entre elles avec un pinceau sec et propre. Cette étape est en quelque sorte un repère pour la mise en couleur, pour le corps de la peinture. Il est important que le jeu de lumières soit effectué avec justesse, car il est d’autant plus difficile de rectifier ses erreurs, par la suite.

 

On peut utiliser du brun, du blanc et du liquin. Le liquin est un médium pour peinture à l’huile composé de résine alkyde qui accélère le temps de durcissement, fluidifie les couleurs en les rendant plus souples, plus transparentes, en permettant aux tons de se fondre avec facilité, sans pour autant les amaigrir; Contrairement à l’utilisation seule de l’essence (térébenthine ou White Spirit par exemple) qui fait perdre de la consistance à la couleur est donc de la qualité.

Rubens par exemple, utilisait une seule couleur pour son lavis, uniquement de la terre de Sienne brûlée. Il n’utilisait donc pas de blanc car il se servait de la couleur du fond (comme en aquarelle). Rubens diluait sa terre de sienne brûlée avec de l’huile ou du vernis copal, on peut aussi utiliser un mélange essence de térébenthine et huile d'oeillette.

« Cette teinte (terre de sienne brûlée) doit être étendue d’huile et de vernis copal, afin de donner un jus transparent à travers duquel le panneau blanc apparaîtra lumineux ». Xavier de Langlais

3e étape : L’ébauche 

L’ébauche sert à mettre les différentes teintes en place, comme une sorte de répétition avant le spectacle. Cette étape peut être appliquée sur un lavis encore frais. L’artiste utilise ici la terre d’ombre naturelle, le blanc de titane, le liquin, le jaune de cadmium pâle, le rouge de cadmium et le bleu outremer. Le choix dans les couleurs se ressent dans l’aspect même du tableau. Si l’on se réfère aux Maîtres flamands, les couleurs utilisées pour les portraits étaient : Blanc d’argent (remplacé par le titane) / Ocre jaune / Laque de Garance, vermillon ou ocre rouge / Bleu outremer ou bleu de cobalt / Terre verte / Terre de sienne brûlée / Noir d’ivoire.

Une fois les couleurs du fond mises en place, le fond peut être estompé avec un pinceau propre, sec et doux (blaireau, putois ou même synthétique), afin que celui-ci devienne uniforme et que soient supprimées toutes les traces de poils.

4e étape : L’application des couleurs

Cette fois-ci, les couches précédentes doivent être bien dures et ce même en profondeur, c’est pourquoi mieux vaut attendre au minimum 24h. Cette étape est également appelé le « corps » de la peinture, c’est ici que la pâte picturale sera la plus épaisse et la plus déterminante pour le résultat final.

Cennino Cennini nous explique comment procéder :

« Prends trois vases, mets dans l’un, supposons du rouge pur, pour les deux autres, une des couleurs sera plus claire et la troisième, pour les demi-tons, sera faite du premier vase et de ce second clair.

Prends maintenant le premier, c’est-à-dire le plus obscur avec un pinceau un peu gros et un peu pointu, suis les plis de ta figure dans les lieux les plus obscurs et ne dépasse jamais le milieu de la grosseur de cette figure : Ensuite prends la couleur du milieu, couvre tes plis en partant du ton obscur. Alors prends la couleur la plus claire et couvre le côté de la lumière, en conservant toujours le nu sans coloris. Puis avec un autre vase de blanc pur, termine avec soin les reliefs les plus saillants.« 

5e et dernière étape : Les glacis

Pour cette ultime étape, le tableau doit être dur en surface, alors attendez plusieurs jours ou peut-être même plusieurs semaines avant d’appliquer les glacis. Selon André Béguin, un glacis « est une peinture colorée, destinée à rester transparente de manière à ne pas recouvrir un fond mais à en modifier simplement la teinte. ».

NB: Le médium utilisé est le Liquin

liquin : médium pour peinture à l'huile

Il existe dans le commerce des médiums spécialement pour glacis qui sont de très bons produits tout à fait efficaces et un peu plus adaptés, car plus riches. Le glacis est utilisé pour rehausser certaines teintes afin de donner plus d’effets de profondeur, de réalisme, d’éclat et de contraste et donc créant un rendu plus beau. C’est étape est cruciale et essentielle pour sublimer votre travail à l’huile.

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