15 Octobre 2019
Bien entendu, vous pouvez acheter des tubes de peintures vertes plutôt que de faire vos propres mélanges. L’unique avantage de cette initiative est que vous avez toujours un accès instantané à des verts particuliers. Cependant, la nature nous propose de nombreuses variétés de couleur qui vont au delà de ce que nous disposons. Étendez votre gamme de vert, en fonction de la demande, en vous donnant la possibilité d'y ajouter des bleus ou des jaunes.
Pour citer Picasso : « Ils vont vous vendre des milliers de feuilles de vert Véronèse et de vert émeraude et vert de cadmium et de toute sorte de vert que vous voulez, mais ce vert particulier, jamais. » La variété et l’intensité des verts qui se produisent dans la nature sont tout à fait impressionnantes. Lors du mélange d’un vert, utilisez le fait que ce vert est soit à dominance bleue ou jaune comme point de départ pour déterminer les proportions de vos mélanges. (Mais rappelez-vous l’ombre de quelque chose de vert dans un paysage ne changent en fonction de l’heure du jour et ce qui était d’un vert bleuâtre, ce matin, peut-être d’un vert jaunâtre, ce soir.)
Plus vous jouerez sur les variations des mélanges bleus / jaunes, plus cela vous donnera de verts différents. Avec la pratique, il devient instinctif de mélanger les nuances de vert que vous recherchez.
Les verts
Il faut tout d’abord savoir qu’il existe toute une gamme de verts en tube. Vous pouvez bien entendu les acheter dans le commerce, mais ils ne résoudront pas le problème de la variation de la tonalité de cette couleur, en fonction de l’heure de la journée, il est donc préférable de vous limiter à une gamme restreinte et d'ajuster ces verts en ajoutant des bleus le matin et des jaunes ou des rouges en fin de journée.
Pour obtenir une gamme de vert chaud ou froid, on préférera le mélange de jaune et de bleu, couleurs primaires, allant du jaune citron ou bleu de cobalt.
Bien qu’ayant souvent le même nom, ils varient suivant les marques et ne sont tout simplement pas de la même couleur ! Ainsi le vert de vessie ou sap green, de chez Lefranc n’a rien à voir avec le vert de vessie de chez Pébéo !
Il nous sera donc tout à fait possible d’obtenir un équivalent vert de vessie en mélangeant des couleurs plus basiques.
D’ailleurs le nom ne signifie pas grand chose.
Dans quelles proportions ?
Pour obtenir un vert clair, on ajoute progressivement du bleu, jusqu’à obtenir le vert désiré. Beaucoup de bleu, auquel on ajoute progressivement du jaune si l'on veut un vert foncé.
Avec un jaune citron et du bleu de Prusse, (plus du blanc) on peut obtenir à peu près tous les verts.
Mélangez un peu de noir avec des jaunes différents et vous verrez que vous produirez une gamme de Vert gris et les verts kaki. (N’oubliez pas d’ajouter du noir au jaune, et non jaune au noir, vous devez mélanger un peu de peinture noire pour assombrir une couleur jaune, mais il vous faudrait une grande quantité de peinture jaune pour éclaircir un noir.)
Comment et pourquoi rompre les couleurs ?
Pour « rompre » ces verts (c’est à dire en casser l’éclat) pour en faire par exemple un vert olive, il suffira de rajouter une goutte de rouge.
Car il est utile aussi de savoir que toutes les couleurs de la nature ou presque sont « rompues » et qu’il sera donc indispensable de transformer les couleurs sortant du tube si on veut vraiment reproduire ce qui existe.
Il est également important de rompre les couleurs parce que si l'on veut donner un éclat exceptionnel à une couleur, il est nécessaire de l’entourer de tons rompus.
Quel verts acheter éventuellement ?
Pour commencer, un vert de vessie ou sap green (vert très foncé), un vert émeraude (vert très lumineux) et une terre verte seront amplement suffisants.
Pour débuter éviter les achats compulsifs de vert, puisqu’on les fera soi-même, à partir des vidéos proposées ci-dessous.