14 Mai 2020
La technique Humide sur Humide en aquarelle, voici un joli défi à relever !
Avec ce paysage, vous découvrirez comment travailler en harmonie avec le cycle de l’eau ; le plaisir de se laisser guider par l’eau et les couleurs tout en maintenant un certain contrôle pour créer le sujet recherché.
Matériel :
Immergez le papier pendant 1 à 2 minutes dans une cuvette pour qu’il se gorge d’eau. Ainsi la peinture ne s’infiltrera pas trop vite dans le cœur du papier et vous aurez le temps de la manipuler.
Posez la feuille humide sur la plaque de plexiglas, elle restera bien tendue tant que le papier sera bien humide.
C’est la méthode la plus simple pour avoir un papier bien plat. Veillez à ne pas emprisonner de bulles d’air entre le papier et la plaque.
Chargez votre pinceau de couleur diluée et déposez les premières flaques en pressant les poils du pinceau entre vos doigts.
Inclinez la plaque en dirigeant l’écoulement du liquide coloré puis procédez de la même façon avec une seconde couleur.
Plus vous inclinerez la plaque, plus les couleurs se mélangeront entre elles.
Lorsque le mélange des premières flaques vous convient, adoptez une inclinaison stable en plaçant une cale d’1 à 2 cm d’épaisseur sous un des bords de votre plaque.
La partie la plus élevée « s’égouttera » en premier et sera donc prête pour les précisions, tandis que l’eau colorée en surplus s’accumulera vers le bord opposé.
Vous pourrez enlever ce surplus avec un gros petit-gris, humide, mais vidé de toute sa charge.
Chargez en peinture (quantité moyenne) l’un de vos pinceaux fins d’une peinture crémeuse (orange) puis peignez des lignes sur la surface bleue.
Ceci uniquement dans la partie la plus asséchée de la feuille, même si votre motif se prolonge plus bas ! Aspergez le bas de votre travail de gouttelettes bleues pour texturer la surface.
Chargez la brosse acrylique en eau puis frottez très légèrement l’endroit à découvrir. Séchez immédiatement la brosse et aspirez le surplus de liquide.
Apportez une petite quantité d’eau pour restituer l’épaisseur égale de la pellicule d’eau.
En asséchant trop, le lavis des alentours risque d’affluer et de reboucher la zone blanche qui vient d’être créée. A contrario, en apportant trop d’eau, vous verrez se former une auréole.
Prélevez de la peinture plus épaisse ; en se diluant dans l’eau disponible sur le papier, elle gardera toute sa valeur et ne se diffusera pas trop.
Avec cette densité de couleur, peignez des surfaces, là où il y a suffisamment d’eau pour la dilution, ou bien des graphismes fins là où le papier est suffisamment asséché.
Lorsque les premiers graphismes sont assez secs, vous pouvez poursuivre en créant d’autres zones blanches.
Pour tracer des lignes claires, utilisez un pinceau trempé dans l’eau pure. Tenez le pinceau perpendiculairement à la feuille et effleurez la surface du papier.
La charge du pinceau doit être mesurée en fonction des effets recherchés.
Pour créer des lignes teintées, trempez cette fois votre pinceau dans la couleur.
Lorsque vous êtes satisfait du résultat et qu’aucune goutte d’eau n’est visible à la surface du papier, séchez votre aquarelle au sèche-cheveux pour stopper tout mouvement de la peinture.
Il faudra cependant plusieurs heures de séchage supplémentaires pour que l’aquarelle acquière toute sa luminosité.