Ma dernière réalisation avec le "pouring méthode" et la création de cellules.
Abstrait ou figuratif ?
L’art abstrait soulève bien des polémiques. Parfois il dérange, parfois il fascine, mais une chose est sûre, il ne laisse pas indifférent. Moi-même, je suis passé d’une certaine méprise pour l’art abstrait à une grande admiration. Et je ne suis pas le seul! Pourquoi est-si complexe comme « relation »? Dans cet article, je vais tenter de vous faire entrer dans le monde de l’abstraction. Que ce soit simplement pour mieux le comprendre ou parce que vous aimeriez en peindre.
L’art abstrait: on adore ou on déteste
L’art abstrait, même s’il se détache des références de la réalité, utilise les langages classiques de la peinture (de l’art visuel en général, en fait) :
- Les couleurs;
- Les formes (incluant les notions de composition et de geste);
- La matière;
- La lumière.
Un artiste qui veut se lancer dans l’abstrait et réussir à donner de la puissance à ses œuvres devra donc maîtriser ces langages. Et souvent, la meilleure façon de les maîtriser et de les pratiquer via l’art figuratif : la plupart des Grands Maîtres en abstrait étaient d’excellents peintres figuratifs, et/ou d’excellents dessinateurs.
Les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Mais voilà, même si je n’aime pas la plupart des œuvres de la Renaissance avec des scènes religieuses morbides, je suis impressionné lorsque je suis devant. Car cela fait référence à des codes que je connais : maîtrise technique des couleurs, du dessin, de la composition, de la lumière, des pigments. Et puis ce sont des tableaux immenses qui me plongent dans un univers différent… Il est plus facile pour moi d’accepter que ce soit reconnu comme de l’art, car je reconnais des standards de qualité établis. Même si je n’aime pas.
En art abstrait, comme la technique « paraît » facile (mais ce n’est pas le cas), notre esprit a plus de difficulté à accepter que c’est de l’art dans le cas où ça ne nous touche pas visuellement : notre cerveau reçoit comme info « Je n’aime pas », et n’ayant aucune référence sur la maîtrise des éléments utilisés (les codes de références « réalistes » étant absents) il nous paraît alors évident de conclure que ce n’est pas de l’art.
Un peu comme si vous essayez de juger l’histoire que votre voisin vous raconte, mais il la raconte en grec et vous ne parlez pas le grec… mission impossible.
Alors la première étape, c’est de remettre en question ce jugement rapide qui dit : c’est nul! Si on ne comprend pas, comment peut-on sincèrement dire que ce n’est pas bon? Au pire, on peut dire « Je n’aime pas », mais émettre un jugement catégorique sur ce qu’on ne saisit pas est un peu trop rapide à mon goût.
La deuxième étape, c’est de se fournir un « décodeur ». Tout comme vous vous procureriez un dictionnaire français/grec pour comprendre l’histoire de votre voisin. Cet article devrait déjà vous fournir quelques pistes de réflexion et d’approche concernant l’abstraction. Et si vous souhaitez aller plus loin et peindre de l’abstrait.