L'huveaune se jette dans la mer Méditerranée à Marseille. Le cours traditionnel le fait arriver sur les plages sud de la ville, à proximité du Parc Borély.

            La zone très prospère qui s'étend de l'amont d'Aubagne jusqu'à l'embouchure, a toujours vécue de l’exploitation agricole de son riche territoire, où elle jouait depuis des siècles le rôle de marché local. Une grande partie des produits agricoles de la vallée de l'huveaune, abricots de Roquevaire, fraises et vin de Beaudinard, câpres de Cuges, légumes, fruits et huiles alimentaient les marchés de Marseille. L’élevage des porcs était une ressource supplémentaire. Mais le manque de moyens de communication rendait difficile l'approvisionnement de la grande métropole et son ouverture sur le monde. Ce n'est qu'avec l'arrivée du réseau ferroviaire et le développement des réseaux routier, que cette zone industrielle et commerciale a pris son essor avec l'installation d'usines et de grands commerces qui ont boosté la production tournée vers l'étranger, par l'intermédiaire de la grande métropole marseillaise et de son port. L'industrie de la céramique, la plus représentée, était le moteur économique de ce grand essor. L'industrie chimique s'installait alors sur les bords de la rivière avec les conséquences négatives sur le plan écologique et son impact dégradant sur le milieu aquatique.

  Jusqu'aux années 1980, une importante pollution de l'huveaune a vu le jour. J'ai assisté lors de tournées de prélèvements d'échantillons pour la détermination de la qualité de la rivière, au changement de couleur de l'huveaune pendant la durée de l'intervention.  

       Depuis 1986, la majeure partie du cours d'eau est déviée, au niveau du barrage de la pugette (seuil), vers la station d'épuration des eaux de Marseille. Ses eaux sont maintenant rejetées dans la calanque de Cortiou. En cas de fortes précipitations, le trop-plein est évacué par l'ancien lit naturel et pollue bactériologiquement, en fonction des épisodes pluvieux et de la charge polluante du front de crue, les plages de la ville situées à proximité de son embouchure. La fermeture temporaire des sites de baignade durant ces épisodes néfastes, est une plaie ouverte sur le littoral marseillais.

Le petit fleuve, très pollué jusque dans les années 1980, a retrouvé une qualité d'eau en voie d'amélioration, depuis que:

- d'importantes décisions ont été prises, notamment avec la collecte des eaux usées et le regroupement des rejets de nombreuses communes limitrophes qui sont dirigés vers la station d'épuration de Marseille métropole.

- la mondialisation et l'abandon de nombreuses activités industrielles polluantes ont déplacé les centres d'activité vers des pays plus lointains.  

    www.ineris.fr/substances/fr/substance/getDocument/2723    Benzo(g,h,i)Pérylène   

 Solutions envisagées pour atteindre le bon état écologique et chimique, dès 2021 et 2027: 

http://sierm.eaurmc.fr/geo-sdage/consultation-tableau.php?fiche=LP_16_05&typeFiche=SB&numMasseEau=FRDR121b

Fiches de synthése

http://sierm.eaurmc.fr/geo-sdage/synthese-fiches.php?codeFiche=LP_16_05&typeFiche=SB