Démo aquarelle : 

Bonjour à tous !

Prêts pour une nouvelle démonstration d’aquarelle ? Alors voici la création d’un tableau de poisson rouge. Je l’ai photographié dans une animalerie afin d’avoir de jolis modèles pour travailler et ce n’est vraiment pas évident d’avoir un rendu bien net !

Mais ça vaut le coup d’y passer un peu de temps, les poissons sont des animaux que j’adore peindre. Pour moi les créatures de l’eau vivent dans une sorte de monde parallèle, elle m’inspirent le rêve et stimulent ma créativité. Souvent ils ont des couleurs vives très belles, et des courbes gracieuses qui suggèrent facilement le mouvement – sans parler de la transparence de leurs nageoires.

Démo aquarelle : Poisson Rouge

J’utilise pour ce tableau une feuille de papier Arches pressé à froid et mes peintures Isaro.

Je mouille la zone de mon poisson en évitant l’œil et les nageoires. J’utilise pour cela un pinceau à lavis. Le pinceau à lavis sert à déposer beaucoup de liquide tout en gardant une certaine précision grâce à sa pointe. Contrairement au Spalter (gros pinceau plat) qui sert à mouiller une large surface sans avoir à suivre certains contours.

Sur toute la zone mouillées, mes touches de peinture se diffusent avec douceur. Elles seront très facilement transparentes. Pour plus d’infos, consultez l’article : Peindre dans l’humide.

J’utilise une base de Jaune safran + pointe de Rouge Scarlett. À certains endroits comme la tête, je rajoute plus de rouge pour renforcer ces zones plus pigmentées chez mon modèle.

Je crée le noir de l’œil en mélangeant Bleu de Prusse et rouge Scarlett avec très peu d’eau, pour qu’il soit très intense.

Le gris des nageoires est un mélange de trois couleurs de la famille des primaires : Jaune safran, rouge scarlett et bleu outremer. Je le dilue pour qu’il soit transparent et donne l’impression d’un voile.

Pour tracer des lignes courbées comme celles des arêtes des nageoires, il est possible d’utiliser un liner ou un pinceau rond très fin. Le liner permet difficilement des variations de trait, on aura donc un trait d’épaisseur régulière entre la base et l’extrémité de l’arête. Cela est dû au fait que sa touffe est quasiment rectiligne, elle n’a pas de ventre (touffe en forme de goutte) comme un pinceau rond classique (Le Caséneo que j’utilise).

Cette régularité de chaque arête n’est pas ce que j’observais sur mon modèle, sur lequel elle est plus large à la base et s’affine vers son extrémité. C’est le pinceau rond qui permet cette souplesse grâce à son ventre : Le trait est plus ou moins large selon la pression que j’exerce.

Je peins un glacis par-dessus mon poisson rouge : J’applique de la peinture très diluée (transparente) par-dessus ma sous-couche sèche. Cela ravive les couleurs et les contrastes. Le fait que deux couches soient superposées permet de créer de la profondeur.

J’obtiens rarement la couleur idéale du premier coup à l’aquarelle, aussi le glacis est mon meilleur ami ! C’est très bien comme ça, car si l’on peut toujours foncer dans cette technique, éclaircir est beaucoup plus difficile. Alors mieux vaut prendre son temps et peindre avec de la peinture diluée, plutôt que de peindre trop opaque et risquer de se retrouver coincé avec un rendu similaire à celui d’une gouache.

Peindre les poissons rouges en vidéo, par laurentsaintgermain