LA QUALITE DU COURS D'EAU :
Masse d'eau : Hydroécorégion méditerranéenne - type très petit
La singularité de ce troisième tronçon , compris entre le village de pélissane et l'étang de berre est due à la particularité de son fonctionnement sur le plan hydrologique ou hydraulique. En effet, dans les régions méditerranéennes, l'été est généralement sec, voire aride ; l'hiver est doux, mais bien marqué, les chutes de neige peuvent exceptionnellement être très abondantes, mais sur un temps très court et cette neige fond très rapidement, mais sans marquer fortement le régime des cours d'eau surtout sur les sols absorbants. Le printemps et surtout l'automne sont très arrosés. On parle, dans le midi, de "régime cévenol" avec de très abondantes précipitations que ni le sol, ni les rivières ne peuvent absorber et qui se traduisent parfois par des inondations ou des crues abondantes; c'est le cas typique que l'on rencontre en provence. Cette description du régime méditerranéen devrait s'appliquer à la touloubre durant la majeure partie de l'année, sauf que la partie aval de la rivière ( troisième tronçon ) est la destinatrice du retour du surplus des canaux, nécessaires à l'agriculture dans la basse vallée de la durance ( canal saint roch, le fossé bel-air, le grand fossé d'assèchement de cornillon-confoux). Le débit est par conséquent artificiellement en augmentation sur ce parcours, sauf en hiver où les besoins en eau d'arrosage sont négligeables, on parle alors de "chômage des canaux agricoles".
Durant cette période, sur le plan qualitatif, tout au long de ce parcours, la rivière est beaucoup plus dégradée lorsque les canaux d'irrigation, qui viennent alimenter et faire croître le débit, sont au chômage et ne se déversent plus dans la touloubre; le facteur de dilution constitué par le rapport (charge hydraulique/ charge organique) est diminué. Les paramètres chimiques qui sont les indicateurs du bon équilibre en oxygène et en nutriments augmentent considérablement, d'autant que la station d'épuration de salon de provence a contribué durant de nombreuses années à alimenter le flux polluant. C'est en 2007, qu'à eu lieu l'inauguration de la nouvelle station d'épuration de la ville,, dans le but de respecter les normes environnementales d'autant plus contraignantes, que les rejets partiellement épurés atteignaient l'Etang de Berre, milieu particulièrement sensible. Cet ouvrage pédagogique traite désormais les eaux usées de la commune ainsi que celles d'Aurons, de La Barben et de Pélissane, soit l'équivalent de plus de 50000 habitants.
http://sierm.eaurmc.fr/rejets-collectivites/infos-gales-step.php?station=060913103001&dept=13&nomStation=STATION D EPURATION DE SALON DE PROVENCE
Sur l'ensemble du linéaire aval, le cours d'eau présente des signes plus ou moins développés d'eutrophisation: phénomène de prolifération de plantes vivaces filamenteuses (potamoes pectinatus) qui se nourrissent d’azote et de phosphore et qui se fixent sur les nombreux limons déposés par les eaux plus fraîches en provenance des canaux agricoles, en formant de longues chevelures. La station d'épuration de grans contribue aussi au dysfonctionnement du milieu.
http://assainissement.developpement-durable.gouv.fr/fiche.php?code=060913044002
Le point le plus représentatif de ce tronçon ne pouvait se situer qu'à la fermeture du bassin , juste avant la confluence de l'étang de berre, en amont de la petite camargue. C'est le point du réseau de contrôle de surveillance, situé sous le pont Flavien à saint chamas: RCS 06196850, qui a pris la suite du réseau national de bassin.
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Le tableau suivant montre l'évolution des différents paramètres chimiques et biologiques qui permettent de déterminer la qualité du cours d'eau à l'aval de salon de provence. C'est à partir des mesures effectuées in-situ par les indicateurs écologiques.
L'état écologique tend à s'aggraver en 2010, l'état moyen que l'on rencontrait les années antérieures, depuis 2005, est subitement remplacé par une situation médiocre.
Cette médiocrité de la qualité du cours d'eau mesurée en 2010, par l'indice végétal (I.B.D), montre que les diatomées évoluent dans le même sens que les invertébrés aquatiques. Peut-on se poser cette question: Est ce que le flux de nutriments ne viendrait pas aussi de l'agriculture, par l'intermédiaire du lessivage des sols, des nappes alluviales, et des restitutions des canaux de la basse-durance ??? Un suivi qualitatif des principaux canaux d'irrigation, des sources locales et des nappes alluviales, permettrait de lever le doute sur l'origine des nutriments.
Solutions envisagées pour atteindre le bon état écologique et chimique, dès 2015, pour la masse d'eau comprise entre le ruisseau le vallat de boulery et l'étang de berre.
Fiche de synthèse de la masse d'eau:
http://sierm.eaurmc.fr/geo-sdage/synthese-fiches.php?codeFiche=LP_16_10&typeFiche=SB