17 Septembre 2011
Utilisation des bryophytes aquatiques comme indicateurs de la présence des métaux ou micropolluants minéraux.
Du fait du caractère discontinu des rejets industriels et des conditions hydrologiques des cours d’eau, Malgré le développement de méthodes analytiques toujours plus sensibles aux faibles niveaux de contamination, il s’avère dans ce cas délicat d’extrapoler des résultats obtenus à partir d’échantillons instantanés, et d’établir des conclusions quant à l’état moyen de la pollution du milieu aquatique. A partir des années 1970, l’attention s’est alors portée sur l’utilisation de compartiments intégrateurs du milieu aquatique, tels que les bryophytes (ou mousses) aquatiques. Les mousses aquatiques présentent des caractéristiques morphologiques, tissulaires et écologiques qui constituent des avantages non négligeables pour leur utilisation en tant qu’indicateur d’accumulation de métaux traces. En effet, elles se caractérisent par une large répartition géographique, une pérennité saisonnière et une stabilité spatio-temporelle des populations, une facilité de prélèvement, une forte capacité d’accumulation, des cinétiques rapides d’accumulation et un échange direct entre les feuilles et l’eau. De plus, elles sont fixes, ne possèdent pas de système racinaire mais puisent les nutriments au travers des parties feuillées. Du fait de leur système d’alimentation, les feuilles, constituées le plus souvent d’une couche unicellulaire, ne sont pas protégées par une cuticule ou des cires, ce qui ne limite pas les échanges avec le milieu.
Les espèces les plus communément utilisées comme indicateurs d’accumulation des métaux traces en milieu aquatique appartiennent à la classe des Musci, sous-classe des Bryidae et aux genres Fontinalis
Dans le cadre du suivi des réseaux de mesure, on distingue généralement deux méthodes pour l’emploi des bryophytes aquatiques. La première consiste en une mesure directe du niveau de contamination des mousses autochtones, à savoir naturellement présentes sur le site à étudier. La seconde consiste à transférer des bryophytes d’un milieu non pollué vers le site à étudier. L’éventail de micro-polluants détectables par les bryophytes est très large. Des études spécifiques en laboratoire ou des suivis sur sites ont ainsi mis en évidence une bonne sensibilité des mousses aquatiques pour la détection de traces métalliques variées tels que le cuivre, le zinc, le cadmium. Les bryophytes peuvent également être employées pour le suivi de rejets radioactifs.
Ces organismes permettent d’obtenir une évaluation globale de la qualité environnementale du milieu et des concentrations ambiantes de polluants. Cette dernière application est favorisée par le fait que de nombreuses bryophytes aquatiques résistent à la toxicité en polluants et les accumulent dans leurs tissus, ce qui en fait de bons bioindicateurs (Mouvet 1984).
Les 5 Classes de variété: Qualité de l'eau
- Très bonne: bleu.
- Bonne: vert.
- Moyenne: jaune.
- Médiocre: orangé.
- Mauvaise: rouge.