23 Septembre 2011
Fiche rédigée par la CIRE Rhône Alpes
Janvier 2010
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Plomb
Qu’est ce que le plomb ?
Le plomb (Pb) est un métal lourd naturellement présent dans l’environnement terrestre et
aquatique. Il a également été émis dans l’environnement par l’industrie, l’automobile, l’emploi
de peintures et pigments, les épandages de boues de stations d’épuration.
Le plomb se retrouve principalement dans les sédiments et les particules en suspension. La
majeure partie du plomb présente dans les poissons est sous forme inorganique. Le plomb
s’accumule peu dans le poisson et pratiquement pas dans le muscle.
Quel est la toxicité du plomb ? Quel est le niveau d’exposition sans risque pour la
santé (la dose tolérable) ?
Le principal organe cible du plomb est le système nerveux central. L’exposition chronique au
plomb peut provoquer des effets toxiques neuro-comportementaux (effet sur le
développement staturo-pondéral, intellectuel et psychomoteur chez le jeune enfant âgé de
moins de 2 ans).
Le plomb peut aussi avoir des effets néphrotoxiques (sur les reins), endocriniens et sur le
système hématopoïétique (anémie).
L’OMS a fixé en 2006 une dose hebdomadaire tolérable (DHT) de 25 μg/kg poids
corporel/semaine (soit une dose journalière tolérable de 3,6 μg/kg pc/j).
Quelle est l’exposition de fond de la population française au plomb par l’alimentation
générale ? Quels sont les aliments qui contribuent le plus à l’exposition ?
L’exposition par l’alimentation générale, estimé pour la population française, est de 18
μg/jour chez les adultes de 15 ans et plus (environ 7 % de la dose tolérable) et de 13 μg/j
chez les enfants de 3 à 14 ans (environ 18 % de la dose tolérable). La proportion d’individu
dont l’exposition dépasse la DHT est estimée à 0% pour les adultes et les enfants.
Les groupes d’aliments suivants sont les vecteurs contribuant le plus à l’exposition
alimentaire des populations : pain et biscottes (10 % de l’exposition), soupes (11 %),
légumes et pommes de terre (8 %), fruits (7 %), sucre et dérivés (7 %), boissons alcoolisées
(7 %). Les autres vecteurs contribuent à des niveaux inférieurs à 5 % de l’exposition
alimentaire totale. Les poissons ne représentent que 1,5 % de l’exposition et les crustacés et
mollusques 1,4 %.