26 Octobre 2010
Les stations d'épuration à boues activées.
Si la plupart des petites communes utilisent le procédé biologique à lit bactérien, c'est le cas de nombreux villages de l'arrière pays niçois, les grandes agglomérations se sont tournées vers des systèmes plus sophistiqués à cultures libres consommatrices d'énergie: “les boues activées”.
Dans ces procédés, les micro organismes se développent dans des bassins alimentés d’une part en eaux usées à traiter et d’autre part en oxygène par des apports d’air, au moyen d'une turbine rotative. Les bactéries, en suspension dans l’eau des bassins, sont donc en contact permanent avec les matières polluantes de petite taille, dont elles se nourrissent et avec l’oxygène nécessaire à la transformation de la matière organique et forment des boues activées, qui sont donc des organismes vivants (amibes, paramécies, etc...) et n'ont rien de minéral.
Les principes de fonctionnement diffèrent suivant le degré final d'épuration, mais dans la majorité des cas, on traite par oxydation les éléments qui composent la matière:
- le carbone C, pour obtenir un gaz: le CO2 ou gaz carbonique.
- l'azote en nitrites: NO2, puis en nitrates NO3. Le but est de ne pas polluer le cours d'eau en aval du rejet, il faut éviter que la rivière ne termine le processus d'épuration, en utilisant l'oxygène dissous de l'eau. Certaines grosses unités d'épuration, transforment par réduction, les nitrates en gaz azote (N2).
- le phosphore en orthophosphates: PO4.
L'association dans le milieu récepteur des nitrates NO3 et des orthophosphates PO4, concourent au développement des algues et des macrophytes ( plantes aquatiques) consommatrices d'oxygène qui nuisent au fonctionnement de la vie aquatique et à l'équilibre des écosystèmes.
La séparation de l’eau traitée et des bactéries se fait dans un silo cylindrique appelé "clarificateur".
Pour conserver un stock constant et suffisant de bactéries dans le bassin de boues activées, une grande partie des boues extraites du clarificateur est renvoyée dans le bassin.
Une petite partie de ces boues, correspondant à l’augmentation du stock pendant une période donnée, est évacuée du circuit des bassins d’aération et dirigée vers les unités de traitement des boues ou des lits de séchage (en particulier dans le sud de la France).