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On peut être partagé entre plusieurs sentiments à la lecture de ce quatrième roman de la série des Rougon-Macquart. On peut se dire qu'il n'a pas la dimension de la nouveauté, avec un style très stéréotypé : des tournures et des structures de phrases identiques. Qu'ils sont loin les personnages de "la curée" ou du " ventre de Paris". L'intrigue partagée entre religion, dévotion et folie reprennent des sujets qui à des degrés divers et pour des motivations différentes, ont inspiré le génie de Zola, et notamment l'extase de la dévotion religieuse qui est un morceau d'anthologie. Le final original de l'incendie est réussi
La religion est aisément critiquable, bien que Faujas soit un personnage passionnant, ambitieux et sans scrupules, le prêtre bonapartiste n'aspire qu'à dominer la ville légitimiste, première étape de son ascension. Par son emprise sur les êtres, il met en oeuvre une stratégie satanique couronnée de succès, avant la catastrophe.... Les notes et références au dossier qui accompagnent l'oeuvre, démontrent que l'auteur s'est intéressé et documenté sur les recherches concernant, le psychisme et la démence, au cours du XIXeme siècle.
Dans une lettre de Flaubert à Zola le 3 juin, 1874...:«Je l'ai lue, la Conquête de Plassans, lue tout d'une haleine, comme on avale un bon verre de vin..., dormez sur vos deux oreilles, c'est une oeuvre.»