


Cendrillon est un personnage créé par Charles Perrault et repris plus tard par les Frères Grimm. C'est en 1950 que Walt Disney adapte l'histoire de ce conte fabuleux. Celle-ci raconte la vie d'une jeune fille, qui se retrouve aux services de son odieuse marâtre, femme qui avait épousé son regretté père en secondes noces. La belle-mère lui confie les plus horribles tâches à faire, sans lui laisser de répis. Anastasie et Javote, ses deux filles, ne sont guère plus aimables et profitent de passer leur colère sur Cendrillon, car elles avaient depuis longtemps remarqué qu'elles ne pourraient jamais s'offrir les qualités de la demoiselle. Pourtant, Cendrillon vit sa vie courageusement en effectuant ses devoirs dans la bonne humeur. En effet, elle a un secret : chaque matin en se réveillant, elle espère toujours que ses rêves se réaliseront. Avec l'aide de Jacques, Gustave, Pato et tous leurs amis souris et oiseaux, elle affronte son horrible destin.

Walt Disney nous offre là l'une des plus célèbres histoires du monde. Pourtant, adapter un tel conte en dessin animé n'a pas du être une tâche facile. Ce que j'admire particulièrement chez cet homme, aujourd'hui regretté depuis des années, c'est qu'il nous fait vivre intensément la magie des belles légendes d'antant. De plus, une qualité remarquable que j'attribue à ce film, c'est que l'on ne réfléchit même plus à son histoire de base. En effet, nous savons tous que Cendrillon se marie avec le prince à la fin et malgré cela, jusqu'à la dernière minute on garde tous nos espoirs sur ce personnage plus envoûtant que jamais.
Il est clair que chaque médaille a son revers. Mais, du point de vue de mon propre caractère, j'ai toujours du mal à attribuer des défauts à des "choses" qui m'ont captivé. Pourtant, si je dois être objectif, je dirais que c'est fortement dommage de n'avoir pas assez mis en valeur le personnage du prince. Dans la version des Frères Grimm, c'est lui-même qui vient faire essayer les chaussures aux demoiselles du bal, car il a une intense envie de retrouver cette jeune fille qu'il a aimé au premier regard. J'aurais trouvé plus original de le faire venir lui, qu'un simple personnage banal, qui apporte toutefois une touche d'humour. Néanmoins, je ne suis pas apte à juger des choix de l'auteur de ce Grand Classique Disney, car je prends bien évidemment en compte le fait qu'il se soit certainement plus appuyé sur la version de Perrault (que je n'ai pas lue, malheureusement).
Les personnages de ce dessin animé sont très attachants, comme dans beaucoup de Disney me direz-vous. Toutefois, j'attribue une palme d'or spéciale à Jacques et Gustave, car ils entraînent énormément l'histoire. Ils apportent la touche d'humour essentielle, que l'oeuvre devait avoir pour ne pas sombrer dans le style trop dramatique, mais aussi la petite touche très touchante, qui fait que se sont deux amis fidèles et au grand coeur. Est-ce que ce n'est pas beau de voir de si petits êtres ressentir autant d'affection pour une fille qu'on caractérise de "souillon" ? J'avoue également que les souris Disney me touchent particulèrement.
Pour revenir aux versions originales de cette histoire, je dois dire que la version de Walt Disney est très différente de celle des Frères Grimm. Le père est nettement plus cruel. Seule la mère de Cendrillon, qui décède au début de l'histoire, est incroyablement douce et tendre. Elle lui dit de rester bonne et pieuse, sentiments que l'on retrouve néanmoins dans notre dessin animé. La bonne fée n'existe pas chez Grimm, mais elle est remplacée par un noisetier magique, qui est né d'une petite branche que Cendrillon avait demandé à son père. Malgré tout, je ne repproche pas cela au grand classique de Disney, car quand je lis la version des Frères Grimm, je découvre l'histoire d'une autre façon. Il n'y a rien à repprocher à l'oeuvre de Disney, car une belle histoire peut se raconter de plusieurs façons différentes, tant qu'on comprend ce qu'elle veut nous apporter !
Salagadou, la menchikabou, la Bibidi Bobidi Bou ! Quel univers musical ! Cela ne m'étonne guère que cette chanson ait été nominée aux oscars. En effet, le film en lui-même est doté de chansons superbes. Cependant, il s'avère vrai que la seule qui survive aujourd'hui au film, dans chaque mémoire, c'est bel et bien Bibidi Bobidi Bou. J'applaudis, malgré cela, le remarquable travail des compositeurs Mack David, Al Hoffman, Jerry Livingston et Paul J. Smith.
Que peut-on dire pour conclure ? Et bien, disons tout simplement que ce 12ème Grand Classique Disney est tout simplement fastidieux, bien qu'on puisse lui attribuer quelques minimes défauts. Puis, l'univers enchanté qu'est celui de Blanche Neige, par exemple, nous le retrouvons dans ce long-métrage d'animation. C'est bel et bien un monde de pur et belle magie, que Disney nous a offert. Dans 100 ans encore, on se souviendra de l'histoire de Cendrillon de Walt Disney, tout comme on se souvient aujourd'hui de celles de Perrault et de Grimm. Le monde féérique ne mourra pas, croyez-moi !

