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Tout d'abord le support sur lequel sera déposé la feuille de dessin doit être légèrement incliné, pour permettre à l'eau de s'écouler vers le bas. L'on comprend très bien le cheminement de la méthode qui consiste à humidifier le support de papier à l'eau claire et de déposer ensuite les touches d'aquarelle pour permetre aux tonalités de fusionner. Il est indispensable au préalable de se préparer mentalement au résultat de la combinaison des teintes choisies, l'on sait très bien, par exemple, qu'un bleu et un jaune déposés à proximité l'un de l'autre, par cette méthode " humide sur humide " donnera forcément un vert, dès que les couleurs entreront en contact par osmose. La taille des pinceaux diminuera au fur et à mesure que l'on se rapprochera du premier plan et que l'on peaufinera les détails.
Le vert des brocolis n'est jamais un vert issu de la boite de couleurs (ce sont des verts trop tendres). Dans la nature les verts sont produits par la terre. Pour les rendre plus véridiques on additionne souvent du bleu et de l'ocre jaune. En tapotant avec deux manches de pinceau, on provoque des tâches plus foncées sur la surface du chou, pour souligner l'irrégularité de la matière. Cette différence de consistance est aussi précisée en utilisant la pointe du pinceau chinois qui vient ponctuer la surface du brocoli.
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Le piment rouge est peint avec un rouge constitué d'orangé de cadmium et de rouge vermillon, pour les zones intenses, la partie la plus imprégnée de lumière est laissée sans peinture aquarelle et permet d'apercevoir la feuille de dessin. La zone ombrée du légume est recouverte d'un rouge plus profond ( rouge carmin ).
Le légume boursouflé, allongé et peu appétissant qui occupe la partie gauche de la composition est le concombre amère du vietnam ou "margose"; il est fréquemment cuisiné dans les plats chinois et réunionnais. Sa peau granuleuse et tarabiscotée est très intéressante sur le plan pictural, puisqu'il qu'elle est recouverte d'une multitude de verrues qui créent un jeu d'ombre et de lumière.Les zones lumineuses sont peintes avec un pinceau aquarelle chinois dont la pointe effilée permet de dessiner picturalement les détails des objets, ici la couleur utilisée est un mélange de jaune et de vert très dilué. La particularité de ces pinceaux vient du grand nombre de poils qui emmagasine le liquide, ce faisceau de poils se resserrant à l'extrémité.
La pomme de terre, dans sa partie le plus intense, est peinte avec la méthode "humide sur sec" avec un mélange dilué d'orangé de cadmium additionné soit de terre de sienne ou d'ocre jaune. Les ombres qui avaient été préparées avec la même peinture que celle utilisée pour l'arrière plan, seront recouvertes par endroits d'ocre rouge ou de terre de sienne brûlée. Des petits tapotements pinceau contre pinceau créeront des tâches sur la peau du légume pour renforcer l'illusion de l'irrégularité. Pour les détails utiliser la pointe du pinceau ou maobi, littéralement "crayon à poils", pour les ombres des aplats avec la touffe aplati. L'ombre portée est violacée.
Le vert des brocolis n'est jamais un vert issu de la boite de couleurs (ce sont des verts trop tendres), dans la nature les verts sont produits par la terre. Pour les rendre plus véridiques on additionne souvent du bleu et de l'ocre jaune.
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Le sous-bois et tout particulièrement la nature, est une formidable et constante source d'inspiration. Quelque soit la saison, tout est mis en valeur et l'atmosphère que l'on respire par les sens se transpose dans le choix des couleurs utilisées. Le monde qui nous environne change et c'est en comparant le même sujet évoluant dans l'espace-temps que la diversité des saisons semble émerger. Les peintres de la fin du 19 ème siècle l'avaient bien compris puisque c'est sur site qu'ils allaient chercher leur inspiration et la force des couleurs.
Le choix de la palette se décide souvent et rapidement en fonction du sujet qui nous est proposé, à l'inverse des écrivains qui se retrouvent devant une page blanche, l'artiste peintre dispose de son décor où le spectacle se décline en une multitude de teintes.
Ici le jeu des couleurs consiste à établir le maximum de nuances à partir de couleurs primaires: Le bleu est du bleu de prusse; le jaune, du jaune de cadmium et le rouge une couleur automnale, la terre de sienne brûlée.
le résultat est un sous-bois qui n'est pas dépourvu de luminosité, avec un feuillage, à prédominance ocre (jaune et rouge), qui donne de la profondeur au sujet, un gris bleuté translucide à la surface de l'eau et surtout ce jaune pâle de l'orée du bois d'où s'élève une brume qui vient illuminer l'arrière plan.
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Bleu et violet se mêlent pour créer l'ombre portée de la chayotte, celle de l'oignon qui se reflète sur le fruit vert, la même teinte sera utilisée pour les parties ombrées de la plante potagère, non exposée à la lumière et pour l'ombre du légume sur la table. Un vert très foncé va mettre en valeur les tâches caractéristiques de la peau. Un vert très pâle va recouvrir par endroits la partie coupée de l'oignon et un mélange d'ocre rouge, de terre de sienne brûlée, d'orange de cadmium, à doser, pour la fine peau d'oignon.
La chayote est le fruit d’une plante potagère originaire du Mexique et de l’Amérique centrale. C’est en fait une courge qui préfère les climats tropicaux et subtropicaux, mais elle peut aussi être cultivée sous les climats tempérés, elle est utilisée dans la cuisine créole.
La chayote mesure de 8 à 20 centimètres de long. Sa forme rappelle celle de la poire et sa peau est mince, rugueuse et varie du vert très pâle au vert foncé. Sa chair blanchâtre est ferme, croustillante et contient beaucoup d’eau mais peu de goût. On trouve un petit noyau dans la chayote qui continue de germer après la cueillette. Celui-ci est comestible après cuisson.
Cette plante (sechium edule) connait en effet de très nombreuses appellations :
Le fond est préparé avec la méthode humide sur humide en imbibant fortement la surface du papier. autour du fruit et du bulbe et dans la partie ombrée de ces derniers. La terre de sienne et la terre de sienne brûlée sont déposées en proportion variable sur le support en profitant du mélange qui va s'opérer sur la surface de la feuille pour mettre en valeur le premier plan. Les contours de la chayote et de l'oignon délimitent et créent les différents plans.
La partie coupée de l'oignon est peinte successivement avec de la terre de sienne très diluée, puis avec un mélange de jaune de cadmium et de terre de sienne, en faisant apparaître les lamelles de l'intérieur du légume par un terre de sienne très dilué et les parties les plus obscures de la zone éclairée par ajout de violet.
Un mélange à dominance vert clair et jaune de cadmium, va être la base de la partie la plus lumineuse de la chayote, un peu de terre de sienne et d'orangé de cadmium apportera le dégradé qui donnera le début du volume au fruit , c'est le vert de cobalt qui foncera un peu plus l'ensemble sur les parties éclairées mais aussi sur les zones d'ombre déjà préparées à l'origine avec le mélange terre de sienne et terre de sienne brûlée. Pour préparer les dessins caractéristiques de la peau du fruit, il faudra jouer avec de l'orangé de cadmium, du vert de cobalt et de la terre de sienne brûlée..
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Il y a un sujet que je laisse aux desiderata de chacun, il s'agit du dessin ou de l'esquisse ; En effet on peut utiliser une multitude de manières pour mettre en forme la composition. Certains artistes hésitants, utilisent encore le papier carbone (à condition d'en trouver dans le commerce), du papier calque et décalquent le modèle à partir de photos. On peut tout simplement, dessiner des carrés sur l'original et les reproduire sur le support à peindre en tenant compte des dimensions et de la proportionnalité. Pour les grands formats, l'utilisation du rétro ou du vidéo-projecteur permet de couvrir de plus grandes surfaces. Pour les "initiés", dessiner à main levée est un acte intéressant, car il permet de positionner les zones d'ombre et de lumière et de posséder son tableau, simplement par le jeu de la monochromie ( crayons HB minimum, crayon mine de plomb ou fusain). Prévoir une gomme souple, qui se déforme pour mine de plomb. Un bon chiffon, de l'eau pour nettoyage des pinceaux et dilution des couleurs. 3 types de pinceau (2 par types, de taille variable): - Brosse plate. - Pinceau éventail. - Pinceau plat "langue de chat". Je ne parlerai pas, non plus, des vernis classiques ou polyuréthanes, mats ou brillants, car je trouve qu'ils dénaturent le tableau final et l'environnement.