ecologie des cours d'eau

LES RESEAUX DE SUIVI DE LA QUALITE DES EAUX  SUPERFICIELLES EN PROVENCE ALPES CÔTE D'AZUR, avant 2007 

Le Réseau National de Bassin (RNB) et Le Réseau Complémentaire de Bassin (RCB)

Le Réseau National de Bassin (RNB - RCB) a succédé à partir de 1987 à l'Inventaire National de Pollution (INP) et aux réseaux complémentaires des agences de bassin mis en place en 1971. C'est un réseau de suivi de la qualité des eaux superficielles à vocation patrimoniale dont la maîtrise d'ouvrage a été déléguée par l'Etat aux Agences de l'Eau. L'organisation du réseau, la mise en banque et la gestion des données s'effectuent par bassin. La gestion technique est gérée par la DIREN PACA

Les agrégations nationales sont réalisées au sein du RNDE (Réseau National de Données sur l'Eau).

En Provence Alpes Côte-d’Azur , on comptait 34 stations RNB et 27 stations RCB, réparties sur six départements (Alpes de Haute Provence, Alpes Maritimes, Bouches du Rhône, Hautes Alpes, Var, Vaucluse).

Ces stations ont fait l'objet de différentes mesures, selon leur finalité (référence, aval pression, fermeture de bassin ou sous-bassins) :

·         paramètres physico-chimiques et chimiques (hors micropolluants),

·         micropolluants sur différents supports : eau, sédiments, bryophytes,

·         biologie : la qualité des cours d'eau est caractérisée par l'étude de différents organismes animaux ou végétaux ( les invertébrés benthiques, les diatomées, les poissons…). 

Les Réseaux Départementaux :

Ces réseaux sont en général suivis par les cellules départementales de l’écologie.

 Nous aborderons dans ce chapitre, l'explication et l'interprétation les différents paramètres physico-chimiques et chimiques qui permettent d'apporter un éclairage sur la qualité de l'eau d'une rivière et de pouvoir en évaluer son état, par la symbolique de couleurs:  

Hygiène, fraîcheur et propreté sont indissociables du bleu. Les publicitaires le démontrent sans arrêt. Ainsi, une foule de produits devant posséder ces caractéristiques sont bleus ou ont un emballage bleu : le lave-vitre, la poudre détergente avec ses particules bleues ou encore les bonbons à la menthe ne sont que quelques exemples. Le bleu sera donc la couleur de la trés bonne qualité.  Le jaune attire l'attention. On l'utilise pour signaler un danger potentiel ou une interdiction, notamment en circulation automobile : avant de devenir rouges, les feux de circulation passent au jaune ; les panneaux routiers annonçant des travaux de construction ou d'autres dangers sont jaunes ; les doubles lignes jaunes signalent une interdiction de traverser la chaussée. c'est la couleur de la situation intermédiaire et donc de la qualité moyenne . Pour représenter la bonne qualité, entre la trés bonne et la moyenne qualité, on mélangera du bleu et du jaune pour obtenir le vert. Le rouge et l'orangé vif sont les teintes qui se voient le mieux à distance, c'est une des raisons pour lesquelles elles sont utilisées pour avertir d'un danger ou d'une interdiction. Les feux de circulation et les panneaux d'arrêt sont rouges. Elles seront les indicatrices de mauvaise et médiocre qualité.

 Le SDAGE (Schéma Directeur de l'Aménagement et de la Gestion de l'Eau), entré en vigueur en Décembre 2009, fixe pour 6 ans (2010 à 2015), la gestion de la ressource en eau, définie par la directive cadre européenne et le grenelle de l'environnement qui stipulent que les rivières et cours d'eau de l'ensemble de la communauté européenne doivent atteindre, au minimum pour 2015, un BON ETAT ECOLOGIQUE. Qu'est ce qu'un bon état écologique ? Pour les eaux superficielles le diagnostic repose d'abord sur des critères biologiques et des critères physicochimiques, sur l'état chimique ensuite, au regard des normes concernant 41 substances analysées, prioritairement dangereuses ( Pesticides, etc...) 

 L'état est reconnu "bon" si l'état chimique est bon et si l'état écologique est bon (ou très bon).  Nous détaillerons par la suite ces différents états.

  C'est le comité de bassin, en collaboration avec toutes les entités concernées, qui a a synthétisé ce document commun, à partir :                                                                                                                                                                                          - - d’un état des lieux de la qualité des eaux du bassin ou de la région et par conséquent des résultats des analyses et du système d'évaluation de la qualité ses eaux, sous forme de classes de qualité.

 - de consultations: publiques, assemblées départementales et régionales, chambres consulaires et organismes locaux de gestion de l’eau.

L’Agence de l’eau et la DREAL (Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement) coordonnent le suivi de sa mise en œuvre en étroite concertation avec les acteurs locaux de l’eau (structures locales et représentants professionnels ).  

eh bien oui !! nous allons parler d'environnement et d'écologie, tout en essayant de simplifier et de vulgariser les articles qui vont suivre. Responsable d'un laboratoire de chimie des eaux, puis d'un laboratoire d'hydrobiologie au ministère de l'environnement depuis une quarantaine d'années, je me suis intéressé en région Provence Alpes Côte d'azur au suivi de l'évolution de la qualité des eaux de rivières. Au cours des années post 68, c'est avec un véhicule j7, sorte de camionnette aménagée en fourgon laboratoire que j'ai sillonné les routes des 6 départements ( Bouches du rhône, Vaucluse, Alpes de haute provence, Hautes alpes, Var et Alpes Maritimes); le but était d'effectuer périodiquement des prélèvements et des analyses physico-chimiques et chimiques sur les principaux cours d'eau de cette zone géographique et d'en déterminer, par l'analyse des composants chimiques, les éventuels niveaux de dégradation des milieux récepteurs. Les réseaux RNB et RCB (Réseau National de Bassin et le Réseau Complémentaire de Bassin) pour la région concernée étaient composés d'une cinquantaine de points implantés stratégiquement :

- soit en tête de bassin hydrographique  ou à la fermeture de ces bassins.

- soit en aval de rejets succeptibles d'avoir un impact sur le milieu aquatique (effluents bruts, rejets de stations d'épuration, rejets industriels, ....).

 Les résultats des analyses ont permis d'établir des cartes de "classes de qualité" et par la suite de définir les objectifs à atteindre, qui ont abouti en 2005 à la mise en oeuvre de la "directive-cadre européenne", dans le domaine de l'eau.

                                                                        Les points de prélèvements en PACA