16 Mars 2016
Une lumière de fin du jour, rasante et diffuse, vient éclairer horizontalement certaines parties de la composition en faisant ressortir les couleurs et les teintes les plus chaudes.
On utilise, dans un premier temps, de la terre de sienne brûlée très diluée, soit à l'essence de térébenthine, si l'on travaille avec de la peinture à l'huile, soit avec de l'eau pour la peinture acrylique (ce tableau peut se concevoir à l'acrylique). Le spalter ou pinceau large se passe en frottant la surface de la , toile, préalablement préparée avec une sous couche de gesso et enduite de cette couleur de fond sur presque toute la toile. A cet instant de la réalisation, le pinceau doit être quasiment sec, encore imprégné de la couleur terreuse qui va pénétrer le bleu phtalo du ciel, à l'image d'un glacis. le spalter va venir bleuir la partie inférieure de la composition, pour annoncer la présence de la rivière.
Le blanc de titane, à l'aide du couteau à plusieurs faces, est utilisé pour recouvrir le ciel bleuté d'un manteau de nuages. le bleu, le brun et le blanc se superposent par endroits, pour créer une harmonie.
Brun Van Dyck, bleu de Prusse, rouge cramoisi et blanc de titane constituent la teinte de base de la création des montagnes. Le couteau joue à ce moment un rôle très important, tout en dessinant les formes, il glisse sur la toile pour couvrir de neige les versants lumineux des sommets, d'un mélange de blanc et de rouge cramoisi. Les zones ombrées le seront avec du bleu de Prusse et du blanc. Le pied des versants sera uniformisé.
A La teinte de base, on ajoutera du vert clair, du blanc et une touche de bleu phtalo pour l'obtention d'un gris vert, un peu plus bleuté ou verdâtre (ajout de jaune de cadmium) pour la partie arborée du plan intermédiaire.
Si l'on se rapproche encore un peu plus du premier plan, le gris bleu devient plus sombre par ajout de brun. Ces juxtapositions de gris, donnent un peu plus de relief à l'arrière plan montagneux, ainsi que de la profondeur de champ. Un beau vert lumineux, issu de l'associant de bleu de Prusse et d'ocre jaune, met en valeur une végétation lointaine.
Au centre de la composition le rose vient refléter la montagne dans les eaux d'une rivière bleutée (phtalo et blanc), aux rives composées de blocs et de galets blanchâtres; il se mélange dans le lit majeur, aux différents gris (bleu et vert). On remarquera que le couteau vient parcourir horizontalement, avec très peu de couleur, la surface de la toile.
Le lit mineur de la rivière est précisé avec de la terre d'ombre et du brun Van DycK.
Plus l'on se rapprochera du premier plan, à contre jour, plus le vert sera profond (arbres, végétation, etc...), il sera composé de bleu, de vert et de terre de sienne brûlée. La rive du premier plan est ombrée avec un bleu de Prusse et du rouge cramoisi, rendue lumineuse avec du blanc de titane. Les grands arbres sont mis en relief par le vert clair et le jaune de cadmium. Le jaune indien, l'ocre jaune et le jaune de cadmium permettront de jouer avec les rayons du soleil couchant pour créer la lumière du premier plan.