Le fond
Vermeer utilise la terre d'ombre, parfois mêlée de noir, pour la sous-couche. cette terre d'ombre a été également trouvé dans un certain nombre de motifs de Vermeer mélangés avec du blanc pour créer un gris chaud lumineux.
Ici le mélange, pour le fond très foncé est constitué par de la terre d'ombre associée à un peu de terre de sienne brûlée, la neutralité du ton fait ressortir le modelé du visage.
La veste
Ce vêtement se compose d'une partie éclairée et d'une partie ombrée. la première partie est peinte avec un mélange de terre de sienne brûlée, à laquelle on ajoute un peu de terre d'ombre. La seconde partie, ombrée, est recouverte du mélange qui a servi à peindre la zone éclairée, additionnée de terre de sienne brûlée et de terre d'ombre
Un turban exotique( Bleu et jaune )
Inclassable historiquement et stylistiquement, le turban renforce encore l'intemporalité du visage. Peut-être faisait-il partie des vêtements turcs trouvés chez Vermeer à sa mort. À moins qu'il ne soit un souvenir de L'Homme au turban rouge autoportrait présumé de Jan van Eyck (1433), ou de L'Autoportrait en costume oriental peint par Rembrandt trente ans plut tôt, en 1631. Recherché alors, mais peu courant dans les portraits, cet accessoire exotique a pu aussi lui être inspiré par une œuvre peinte à peu près au même moment, Le Jeune Homme au turban tenant un bouquet de Michael Sweerts. (source wikipédia)
- Selon un procédé déjà conseillé par Léonard de Vinci - éclatent les deux couleurs de prédilection de Vermeer : le bleu et la touche de jaune citron dont l'étrange harmonie fera l'admiration de Van Gogh. Posées par empâtements vigoureux d'un pinceau expressif et hardi, ces couleurs attestent la liberté et l'originalité de la facture du Maître de Delft contrastant avec le style précis et léché des peintres contemporains.
Le turban dans sa zone d'ombre, qui recouvre le front, est peint avec du bleu de cobalt, mélangé avec un peu de blanc et une touche de terre de sienne brûlée. Bleu de cobalt et blanc recouvrent la partie éclairée.
Le voile de tissu, qui descend depuis le sommet du crâne jusqu'aux épaules voit la juxtaposition des mélanges lumineux et chauds : terre de sienne, ocre jaune et une touche de jaune citron, avec terre d'ombre et terre de sienne, plus ombré.
Vermeer a employé simplement, des couleurs pures dans cette peinture, limitant la gamme des tonalités.
En conséquence, le nombre des couleurs est réduit, accentuant la profondeur, en jouxtant ombre et lumière . On ne peut qu'admirer la technique de l'artiste, qui avec application juxtapose les tonalités en les fondant les unes aux autres, en évitant les lignes précises pour brouiller les découpes de différentes couleurs, afin d'obtenir les rendus qui annoncent ceux des impressionnistes. Pour donner cette effet de continuité dans la fusion des couleurs , il faut utiliser un pinceau en poil de martre que l'on passera à sec sur les couleurs pour donner une sensation de douceur à l'ensemble.
Le col
cette partie vient équilibrer la masse plus sombre de la composition (fond du tableau, vêtement). Le gris bleu obtenu, pour la partie ombrée, toujours dans la neutralité, mais qui vient capter le regard est constitué de blanc, de bleu de cobalt et de très peu de terre de sienne brulée. la partie plus lumineuse est blanche .
