22 Octobre 2014
Comment exprimer la puissance de la matière propre à la souplesse de l’acrylique ?
Il faut adapter cette pratique traditionnelle aux matériaux permettant d’introduire de la matière en épaisseur. Utiliser à cet effet un papier lavis très épais (lavis vinci 450g. de chez stoul) et bien sûr l’acrylique qui permet de passer des effets “aquarelle” aux empâtements les plus marqués tout en gardant l’intensité chromatique de la matière.
Seul inconvénient : On est limité par le format des papiers lavis et le manque souplesse que l'on a avec de la toile de lin ou de coton qui permet de présenter l’œuvre sur châssis ou sur panneaux dans le cas de fresques de grands formats.
Mais, depuis une dizaine d’années, de nouvelles toiles sont apparues sur le marché : polyamide, mixte toile naturel et polyester, polyester tramé ou en mélange en trame chiffon…
On peut alors utiliser la toile comme du papier lavis et développer une technique adaptée à ce nouveau support, qui devient encore plus lisse que le papier une fois trempé.
Pour ce faire ; tremper complètement la toile dans l’eau (détrempe) quelques minutes suivant le type de toile, et travailler ensuite en recouvrement par de multiples couches de couleurs différentes. Travailler alors les surfaces avec les outils : spatules, couteaux, éponges, en laissant apparaître les transparences des matières superposées et en lissant les matières restantes avec la densité de l’acrylique.
Utiliser ces supports d’excellente qualité, préparés pour un “glissé” incomparable des outils, ce qui permet de concevoir la pratique de cette technique moderne issue des traditions picturales les plus anciennes.
Cette approche technique permet de réaliser de très grands formats avec une facture mixant les effets “aquarelle” avec la qualité de matière de l’acrylique.