20 Février 2016
Ciels et nuages, par laurentsaintgermain
A L’exception de la technique propre à l'aquarelle qui consiste à mouiller le support pour faire s'interpénétrer les couleurs, on peut considérer que le principe de base est respecter pour les autres techniques, notamment pour l'acrylique où la dilution des teintes qui composent nuages et fond de ciel est proche de l'aquarelle, mais aussi de la peinture à l'huile. Le but ultime pour la réalisation des nuages est de donner de la rondeur et du volume. En général, les diverses couleurs sont fondues.
Les différents ciels à l'aquarelle.
1 Technique humide | 4 Commencer à peindre | 7 Paysages |
2 Matériel | 5 Ciels | 8 Ombres et lumières |
3 Couleur | 6 Mer et eau | 9 Astuces diverses |
Ciel chaud (bleu/jaune)
Il est tout à fait possible de peindre un ciel aux couleurs très chaudes avec une base de jaune/ocre jaune, sans que cela ne tire au vert comme nous l'avons vu dans la théorie des couleurs.
La solution réside encore une fois dans la technique humide, passer un premier jus de sienne naturelle par exemple sur la papier mouillé au préalable, puis rapidement poser les couleurs bleus du ciel sans frotter. La différence des pigments lourds et légers permettent que le ciel ne vire pas au vert et que les pigments les plus lourds s'agglutinent et se déposent dans le jaune.Ciel avec pluie
Beaucoup d'impact et d'atmosphère, la méthode humide est la seule appropriée pour suggérer la pluie.
Quelques pigments avec un peu plus d'eau feront migrer les pigments en suggérant la pluie, vous pouvez accentuer l'orientation en penchant votre feuille suivant un angle donné.On pose ses pigments rapidement et on regarde le résultat dans le mouillé du papier.
Conseil : travaillez très spontanément et rapidement avec des pigments bruts et admirez le travail de l'eau sans y revenir même si le papier est encore humide (sinon risque d'auréoles).Mouillez la feuille tout en conservant des espaces blancs dans le ciel et les étangs.
Posez céruléum et bleu de cobaltContrastez les nuages avec du pigment brut et laissez l'eau faire migrer les pigments.
Outremer cassé avec de la sienne brûlée
Violet : outremer + alizarine + sienne brûléeCommencez à peindre les montagnes dans le lointain avec un pinceau peu chargé en eau puis dégradez le paysage en renforçant les couleurs au premier plan et en contournant les étangs.
Vert + sienne brûlée, cobalt, cobalt + sienne brûléeLe papier est devenu mât.
Posez la végétation avec du pigment pâteux, vert + sienne brûlée, vert + outremer, sienne brûlée + outremer pour le très foncé.
Séchez.Remouillez à partir des montagnes à l'eau claire et réajustez les tonalités et la végétation.
Suggérez de la profondeur dans les étangs, renforcez le contraste de la végétation, quelques projections au premier plan et un retrait à gauche quand le papier est mât pour indiquer un chemin.N'attendez pas que le papier devienne mât, attaquez les nuages avec du pigment brut et peu d'eau sur le pinceau.
Travaillez rapidement et spontanément en testant au préalable sur le papier pour juger de la propagation des pigments et du bon moment pour les appliquer.
Sienne brûlée pour les nuages lumineux, outremer + alizarine + soupçon de sienne brûlée pour les gros nuages sombres.Suggérez la ligne d'horizon avec outremer + alizarine + sienne brûlée.
Posez les arbres en contre-jour avec du pigments pâteux.Continuez les arbres, les troncs sont peints avec un gulliver et du pigments pâteux.
Renforcez les reflets sur l'eau avec du jaune indien, sienne brûlée et suggérez le reflets des arbres à l'aplomb avec un trait vertical.
Quand le papier est mât vous pouvez faire quelques retraits.
Laissez sécher.Pour la peinture à l'huile: La difficulté semble un peu plus grande que pour l'aquarelle et l'acrylique. Si pour le bleu du ciel profond (zénith), le choix va se porter selon chaque peintre sur du bleu outremer, du céruléen, du cobalt ou du primaire (bleu cyan), additionné selon le cas de bleu phtalo mais surtout éclairci avec du blanc de titane. Le bleu sera toujours un dégradé uniforme qui s'éclaircira en se rapprochant de l'horizon, par ajout de blanc et d'une pointe de jaune ou de rouge, pour accentuer la profondeur de champ.
En présence de nuages vaporeux et légers, le choix des couleurs se portera sur du blanc de titane (les autres blancs ont tendance à noircir avec le temps), additionné ou non d'une pointe de terre de sienne naturelle, l'ensemble sera uniformément fondu dans le bleu.
Pour des nuages plus consistants (avant orage), les contours de ces derniers seront contrastés par rapport au bleu environnant, on accentuera leur volume en créant une consistance proche de la crème chantilly, avec ombres et parties fortement lumineuses, en jouant sur 3 paramètres:
- Du blanc pur, pour les zones fortement éclairées.
- Un mélange de blanc et de terre naturelle, pour la masse principale.
- Du gris, pour les ombres chargées d'électricité, où la terre d'ombre brûlée s'associera en fonction de l'intensité de l'atmosphère, à du blanc et du bleu.
Le bord des nuages sera fondu avec le ciel environnant, par de légers frottis.