Le blog de lapalettedecouleurs.over-blog.com
Des milliers de vidéos pour vous aider à comprendre le dessin et la peinture (aquarelle, huile, acrylique), mais aussi l'écologie des cours d'eau, la lecture en écoutant de la musique relaxante
Peindre les bords de la toile fait la différence, finit la peinture dans son ensemble et permet d'éviter l'achat d'un encadrement !
Minimaliste, épuré, dépouillé sont les mots d’ordre de cette scène pour le départ de la pêche. L’ambiance est calme, reposante, poétique à l’image du paysage traditionnel Japonais.
Jadis grandit dans un environnement peu propice à la création artistique mais elle est naturellement manuelle. Sans grande conviction, elle s’oriente vers les métiers du commerce. Elle passe de poste en poste sans jamais vraiment trouver sa place. Par hasard, une amie artiste l’invite à créer avec elle des sculptures sur bois. Son goût pour le travail des matériaux se laisse entendre, elle accepte et se prend au jeu.
Le déclic artistique est au rendez-vous. Elle s’intéresse alors à l’art de plus près. Elle parcourt les musées, les ouvrages et se forge sa propre culture artistique. Parallèlement, elle pratique différentes techniques (peinture sur bois, acrylique, huile) et s’essaie aussi bien à la peinture figurative qu’abstraite.
Elle prend conscience de la nécessité de trouver son propre langage artistique. Elle affirme alors son style et prend son nom d’artiste.
Les créations de Jadis démarrent par le hasard de la pose des premières couches de peinture. Elle prépare la toile avec différents enduits (plâtre, papier, collage). Sans forcément tenir compte du fond ainsi créé, elle peint à l’acrylique par-dessus. Jadis utilise diverses méthodes de travail : elle fabrique ses propres couleurs, passe du pinceau au couteau et alterne des couches transparentes de glacis avec des poses épaisses de peinture.
Elle crée une œuvre abstraite en jouant avec les formes et les couleurs. Sans cesse à la recherche de l’équilibre, les toiles évoluent avec le travail et la maîtrise de sa technique. C’est une peinture d’une grande force qui pourtant décrit une émotion douce et sereine.
Rapidement reconnue et primée, les toiles de Jadis sont entrées en cotation chez Drouot et Artprice. Depuis 2005, elle propose des cours privés dans son atelier-galerie ouvert au public.
Autodidacte, Jadis se considère comme en permanente évolution. Toujours à la recherche d’un meilleur équilibre des formes et des couleurs.
Vincent van Gogh, par laurentsaintgermain
L'influence de l'art et de l'estampe Japonaise.
Si le japonisme toucha donc une grande partie des peintres membres de la mouvance de l’impressionnisme, il demeure que l’artiste néerlandais fut parmi les plus influencés par cette tendance étonnante, et sa toile Amandier en fleurs en est un des exemples les plus éloquents. Amoureux des couleurs chamarrées, Van Gogh n’aimait rien de plus que peindre des fleurs, et rendre hommage à leurs corolles diaprées et d’une grande fragilité. En choisissant l’amandier, l’artiste rompt cependant avec son goût pour le bariolé, et met l’accent sur une toute nouvelle idée de pureté et de fraîcheur, afin de symboliser au mieux le miracle de la vie nouvelle, à l’occasion de la naissance de son filleul Vincent Willem. Pour le peintre hollandais, les amandiers sont les parfaits parangons du prodige de la vie, étant donné que cet arbre est capable de fleurir en hiver dans certaines zones de Provence, et annonce le printemps : un symbole idéal donc pour célébrer l’arrivée d’un nouveau membre de la famille Van Gogh. En plus de rendre hommage à cette bonne nouvelle, l’artiste produit sans véritablement le savoir une œuvre surprenante et définitivement originale pour l’époque, autant par le choix du sujet que par l’angle choisi afin de le représenter. Seules des branches nimbées de blanc sont dépeintes, le tronc est absent, donnant le sentiment que cette ramure flotte dans l’air (une allusion évidente à l’ukiyo-e), et Vincent van Gogh laisse le sentiment de s’être allongé sous l’amandier afin de rendre cet angle surprenant, où seul le ciel immaculé vient orner d’un fond uni ces petites fleurs opalescentes. Peut-on dans le même temps y lire un espoir de renaissance pour sa propre personne, lorsque l’on sait que l’artiste était à cette époque particulièrement tourmenté par des crises de démence, qui l’amenèrent à demander son internement à Saint-Rémy de Provence ?
Toute l’admiration de Van Gogh pour le japonisme se retrouve retranscrite dans cette toile, où il borde les branchages de noir pour marquer leurs aspects noueux, ou dans les pétales éclatants des fleurs que l’on devine prêtes à se décrocher à la moindre brise. L’artiste s’émerveillait de la dextérité des maîtres de l’estampe nippone, et écrivit d’ailleurs à son frère une lettre à ce sujet, dans laquelle il ne tarit pas d’éloges : « Leur travail est aussi simple que de respirer et ils font une figure en quelques traits sûrs avec la même aisance, comme si c’était aussi simple que de boutonner son gilet ». Dans la droite lignée de ces créateurs japonais, le peintre hollandais commença à utiliser dans ses toiles des couleurs pures, non mélangées, afin de rendre les teintes vives présentes sur les estampes. De même, il opéra un surprenant retour au trait, pratique abandonnée par la tradition impressionniste, afin de donner davantage de vigueur et une sensation de mouvement à ses motifs, comme on peut le voir dans sa toile Les iris peinte en mai 1889, un an avant sa mort.
L’Amandier en fleurs de Vincent van Gogh est donc une œuvre emblématique de l’artiste, parfaite représentation de l’absorption dont était capable le peintre de ses diverses influences, afin de produire des tableaux uniques et harmonieux. Courbes, torsades, vivacité des formes demeurent cependant des constantes de son art, qui savent parfaitement se mêler à des styles venus de l’autre bout du monde.
C'est la méthode "humide sur humide" qui sert à la réalisation de cette belle aquarelle.