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Feuilles d’automne à l’aquarelle en vidéo (version française)
Encore et toujours dans le thème de l’automne ! Cette fois-ci je m’essaie à une sorte de nature morte composée de feuilles et d’un tronc de bouleau.
En revoyant mon image d’inspiration ci-dessus, je me rend compte que ce n’est pas du tout un tronc de bouleau ! Mais plutôt une branche recouverte de mousse ! Mais ce n’est finalement pas très important, c’est la texture qui est intéressante. Cette image est finalement assez commune, c’est quelque chose qu’on peut voir un peu partout. Je l’ai tout de même beaucoup modifié dans mon aquarelle. J’ai conservé la composition, mais j’ai beaucoup changé les couleurs en privilégiant les couleurs chaudes et la création d’une atmosphère plutôt que la réalité.
J’ai donc utilisé beaucoup de couleurs chaudes et seulement une couleur froide, du bleu, pour apporter du contraste et des teintes foncés. L’atmosphère ainsi créée est du coup très chaude et très automnales. Le bleu renforce les couleurs chaudes et donne une autre dimension à l’image.
Je n’avais pas de but particulier avec cette aquarelle. Je voulais avant tout avoir un premier aperçu de cette image, je voulais m’amuser un peu et surtout je ne voulais pas avoir un objectif défini, pour pouvoir profiter du moment présent. Ce n’est sûrement pas un chef d’oeuvre, mais j’ai apprécié le processus et je me suis amusée ! C’est le principale !
Feuilles d’automne à l’aquarelle en vidéo (version anglaise)
Matériel utilisé : Pinceaux : Escoda aquario nº18, Rosemary & Co série 39 1/2″. Papier : Canson héritage satiné. Couleurs : Bleu outremer (Sennelier), Or rouge aussie (Daniel Smith), Jaune de nickel azo (Daniel Smith), Écarlate brûlée de quinacridone (Daniel Smith).
Et voici l’aquarelle terminée (cliquez pour agrandir) :
A l’aquarelle, il existe 3 différentes techniques pour apporter matière et relief dans la réalisation d’un paysage.
1.« Mouillé sur mouillé ». Le pinceau imbibé de pigment est bien entendu humidifié par l’eau, la peinture va être déposée sur un support papier préalablement mouillé avec de l’eau. C’est la technique qui donne des effets flous et qui est utilisée pour cette vidéo, intéressant pour peindre des ciels, des feuillages ou de la végétation de second plan. Pour cette petite réalisation, on utilise aussi plusieurs processus techniques : Le retrait qui consiste à enlever de la peinture sur le support humide, pour laisser apparaître la couche inférieure plus sèche. La projection d’éclaboussures sur la toile en tapotant le manche du pinceau chargé de peinture sur un objet dur. Le grattage pour ôter de la peinture en créant des blancs ou en étirant la peinture fraîche pour obtenir des lignes plus fines.
2. « Mouillé sur humide ». La couleur, déposée au pinceau mouillé, est appliquée sur un papier juste humide, qui brille peu. La peinture fuse à peine, idéal pour les sapins en arrière-plan ou les feuillages proches, on peut aussi réaliser des retraits avec cette méthode.
3. « Mouillé sur sec ». La peinture humide est appliquée sur papier sec et ne fuse pas du tout, laissant les contours très nets. Parfait, pour la réalisation des détails d’un premier-plan.
Bien entendu, vous pouvez acheter des tubes de peintures vertes plutôt que de faire vos propres mélanges. L’unique avantage de cette initiative est que vous avez toujours un accès instantané à des verts particuliers. Cependant, la nature nous propose de nombreuses variétés de couleur qui vont au delà de ce que nous disposons. Étendez votre gamme de vert, en fonction de la demande, en vous donnant la possibilité d'y ajouter des bleus ou des jaunes.
Pour citer Picasso : « Ils vont vous vendre des milliers de feuilles de vert Véronèse et de vert émeraude et vert de cadmium et de toute sorte de vert que vous voulez, mais ce vert particulier, jamais. » La variété et l’intensité des verts qui se produisent dans la nature sont tout à fait impressionnantes. Lors du mélange d’un vert, utilisez le fait que ce vert est soit à dominance bleue ou jaune comme point de départ pour déterminer les proportions de vos mélanges. (Mais rappelez-vous l’ombre de quelque chose de vert dans un paysage ne changent en fonction de l’heure du jour et ce qui était d’un vert bleuâtre, ce matin, peut-être d’un vert jaunâtre, ce soir.)
Plus vous jouerez sur les variations des mélanges bleus / jaunes, plus cela vous donnera de verts différents. Avec la pratique, il devient instinctif de mélanger les nuances de vert que vous recherchez.
Les verts
Il faut tout d’abord savoir qu’il existe toute une gamme de verts en tube. Vous pouvez bien entendu les acheter dans le commerce, mais ils ne résoudront pas le problème de la variation de la tonalité de cette couleur, en fonction de l’heure de la journée, il est donc préférable de vous limiter à une gamme restreinte et d'ajuster ces verts en ajoutant des bleus le matin et des jaunes ou des rouges en fin de journée.
Pour obtenir une gamme de vert chaud ou froid, on préférera le mélange de jaune et de bleu, couleurs primaires, allant du jaune citron ou bleu de cobalt.
Bien qu’ayant souvent le même nom, ils varient suivant les marques et ne sont tout simplement pas de la même couleur ! Ainsi le vert de vessie ou sap green, de chez Lefranc n’a rien à voir avec le vert de vessie de chez Pébéo !
Il nous sera donc tout à fait possible d’obtenir un équivalent vert de vessie en mélangeant des couleurs plus basiques.
D’ailleurs le nom ne signifie pas grand chose.
Dans quelles proportions ?
Pour obtenir un vert clair, on ajoute progressivement du bleu, jusqu’à obtenir le vert désiré. Beaucoup de bleu, auquel on ajoute progressivement du jaune si l'on veut un vert foncé.
Avec un jaune citron et du bleu de Prusse, (plus du blanc) on peut obtenir à peu près tous les verts.
Comment faire des verts Gris et verts kakis
Mélangez un peu de noir avec des jaunes différents et vous verrez que vous produirez une gamme de Vert gris et les verts kaki. (N’oubliez pas d’ajouter du noir au jaune, et non jaune au noir, vous devez mélanger un peu de peinture noire pour assombrir une couleur jaune, mais il vous faudrait une grande quantité de peinture jaune pour éclaircir un noir.)
Comment et pourquoi rompre les couleurs ?
Pour « rompre » ces verts (c’est à dire en casser l’éclat) pour en faire par exemple un vert olive, il suffira de rajouter une goutte de rouge.
Car il est utile aussi de savoir que toutes les couleurs de la nature ou presque sont « rompues » et qu’il sera donc indispensable de transformer les couleurs sortant du tube si on veut vraiment reproduire ce qui existe.
Il est également important de rompre les couleurs parce que si l'on veut donner un éclat exceptionnel à une couleur, il est nécessaire de l’entourer de tons rompus.
Quel verts acheter éventuellement ?
Pour commencer, un vert de vessie ou sap green (vert très foncé), un vert émeraude (vert très lumineux) et une terre verte seront amplement suffisants.
Pour débuter éviter les achats compulsifs de vert, puisqu’on les fera soi-même, à partir des vidéos proposées ci-dessous.